Renato Baron n’était pas un homme public ou un mystique autoproclamé. C’était un homme simple, discret, gardien bénévole de l’église San Martino à Schio, une petite ville du nord de l’Italie. Et pourtant, son nom est aujourd’hui associé à l’un des récits d’apparitions mariales les plus marquants du XXe siècle en Europe.
Une foi enracinée dans la simplicité
Employé à un péage autoroutier, Renato Baron est unanimement décrit comme un homme sérieux, fiable, doté d’un profond bon sens. Très attaché à la foi transmise par sa famille, il est aussi très lié à une statue de la Vierge Marie installée dans l’église San Martino, Notre-Dame du Rosaire.
Ce lien commence dès son enfance, lors de la bénédiction de la statue, et s’intensifie lorsqu’il lutte pour la faire revenir dans son église préférée. Chaque tentative de déplacement se heurte à des orages spectaculaires… jusqu’à ce que la statue finisse par rester définitivement à San Martino.
Le début des apparitions à Schio
Le 25 mars 1985, Renato vit une expérience mystique bouleversante. Alors qu’il prie devant la statue, il ressent une forme de sortie du corps. La Vierge Marie lui apparaît, lui parle et lui demande de revenir : elle a « beaucoup de choses à lui dire ».
Ce moment marque le début d’une série d’apparitions et de messages spirituels transmis par Marie à Renato, souvent dans l’église San Martino, parfois chez lui. Les messages seront nombreux, transmis sur plusieurs années, avec une thématique centrale : la conversion, le retour à Dieu, la puissance de la prière, et l’amour véritable comme chemin vers le Ciel.
Un mouvement spirituel né dans la prière
Un petit groupe de fidèles se forme autour de lui, nommé plus tard Regina dell’Amore, suite à un message dans lequel Marie dit : « Je suis la Reine de l’Amour. »
Renato n’a jamais cherché à profiter de cette notoriété. Ancien conseiller municipal, père de famille, homme respecté de tous, il est resté humble et fidèle à sa mission jusqu’à sa mort en 2004.
La position de l’Église
L’évêque Pietro Giacomo Nonis a ouvert une enquête diocésaine en 1988. En 1998, il a déclaré ne pas reconnaître le caractère surnaturel des faits tout en encadrant spirituellement les fidèles du mouvement. La prudence de l’Église ne nie pas la profondeur spirituelle du chemin vécu par Renato ni l’impact positif sur les âmes.
Pourquoi cette histoire touche encore aujourd’hui ?
Dans un monde marqué par l’agitation, l’oubli du sacré et la perte de repères, l’histoire de Renato Baron interpelle. Elle parle d’un homme ordinaire qui, par sa fidélité, devient le témoin d’un message extraordinaire : celui d’une mère qui appelle ses enfants à l’amour, à la prière et à la conversion.